Les films de Jean-Louis

Repérages #3

Repérages #3


Le 18 juillet 2017, Le Migron, Frossay en suivant le canal de la Martinière.

Nous croisons tout d’abord une pièce d’eau avec arbres morts, puis un pédalo abandonné, rouillé en piteux état, « Le pédalo du croque mort ». Alors arrive une proposition de fiction : un croque mort d’origine russe, nommé ou surnommé Andreï, prenait ses quartiers d’été à cet endroit calme et se détendait en faisant du pédalo. Un jour il ne vint plus ; le dernier pédalo commença à rouiller. Il fut abandonné sous les arbres.


Ayant remarqué des écorces de platane en grand nombre sur le sol, Ollivier propose de son côté une forme d’un workshop : soit un groupe de jeunes ayant fabriqué des masques à partir d’écorces de platanes déplacent le pédalo sur les épaules comme s’il s’agissait d’un char païen déambulant lentement dans un tableau de James Ensor.
C’est parce qu’on a trouvé sur place à la fois un pédalo rouillé et des écorces de platanes que, palier par palier, nous en sommes arrivés à l’évocation de James Ensor.
La scène peut se traduire ainsi : on voit les quatre porteurs du pédalo le long de la berge prise depuis l’autre côté du canal et surtout la traversée d’un pont : la jeune actrice nommée « Douce » se promène avec son grand père non-voyant. Elle lui décrit la scène (il a bien sûr du mal à la croire).


Les personnages de Dostoïevski valent surtout par leur monde intérieur et leur complexité. Aussi après avoir revisité certains de ces personnages,« Douce » est revenu comme une vraie fraîcheur attendue et le prénom « Douce » revient lui comme une exception qui s’impose.


Le mot michiyuki-bun, qui signifie : littérature (bun) d’itinéraire (michiyuki), a été créé par la philologie moderne pour désigner un type de littérature qui se développa au XIIIe siècle au Japon et connut une grande faveur à l’époque Muromachi (XIVe – XVIe siècles). Ecriture à partir des lieux choisis, « lieux renommés », les meishos. (Pour nous donc, les meishos de Paimboeuf).

Repérages #3